CafeZ
Groupe CafeZ
Groupe de distribution de café en provenance des coopératives zapatistes (Chiapas, Mexique)
Qui nous sommes...
Fondé par des membres du Collectif Chiapas, de la Coordination zapatiste indigène et des médiaktivistes, le groupe CafeZ est un collectif d’individus qui s’est formé à la fin de l’été 2005 dans l’intention de renforcer concrètement les liens entre les communautés zapatistes au Mexique et nos expériences d’autonomie locales. Il s’agissait de créer un réseau de distribution de café rebelle, récolté dans les montagnes du Chiapas par les coopératives zapatistes. Le réseau s'étend désormais à Bruxelles, au Brabant wallon, aux Ardennes et à la Gaume.
Nous nous sommes lancés dans cette aventure suite à plusieurs rencontres avec des collectifs français, espagnols, allemands, suisses et italiens et en réponse à la Sixième Déclaration de la forêt lacandone (enlacezapatista.ezln.org.mx/sdsl-fr/). Nous travaillons au sein d’un réseau de distribution de ce café zapatiste en collaboration avec Échanges solidaires, association parisienne qui prend en charge l’acheminement du café jusqu’en France (http://equiteco.org/ECHANGES-SOLIDAIRES-CSPCL). Nous recevons chaque année une tonne à une tonne et demie de grains verts que nous faisons torréfier en Belgique et distribuons via les souscripteurs, les groupes d’achat commun et les associations amies.
Nous sommes liés dans notre ville à des lieux associatifs et cercles d’amis, tels la Casa Nicaragua (www.casanica.org), le Beaumur (www.beaumur.org), le CPCR (Centre polyculturel résistances, www.cpcr.org), l'Aquilone ainsi que le Centre social occupé autogéré le Passe-Partout (http://csoa.blablaxpress.org).
Comment nous contacter? Comment se procurer du café?
Vous pouvez nous contacter soit par mail (cafez@no-log.org), soit par courrier à CafeZ c/o CPCR, 9-11 en Jonruelle, 4000 Liège ou encore par téléphone au : +32/(0)474/043822. En vente directe, le paquet de 500 gr coûte 6,50 €. Aux collectifs, associations et GAC solidaires que nous voulons soutenir financièrement, il est vendu à 6 € afin qu'ils puissent le revendre à 6,50 €. En souscription entre le 1er décembre 2013 et le 31 janvier 2014, le prix d'achat du paquet de 500 gr. est fixé à 5,5 € et vous recevez le café à partir de juin 2014. Vous pouvez aussi commander du grain vert avec nous et développer le réseau de distribution.
Vous pouvez vous procurer du café Z en vente directe à Liège, à la boulangerie “Le temps des cerises”, rue du Palais ; à la Casa Nicaragua et chez Barricade, rue Pierreuse ; au CPCR, en Jonruelle ; à la cafétaria du Sauvenière, place Xavier Neujean, et dans la plupart des gacs (Beau Mur, Laveu, Aquilone, CPCR, Barricade). Nous cherchons cependant à encourager les souscriptions, qui nous relient plus aux producteurs et nous permettent de payer la moitié de la récolte à l’avance, au moment de la commande. Ainsi, les caféiculteurs et leurs coopératives disposent de ressources régulières et nous partageons les risques liés aux conditions climatiques.
Nous organisons plusieurs fois par an des rencontres ouvertes avec nos souscripteurEUSEs pour discuter des activités, des comptes et des bénéfices qui sont destinés à des projets locaux promouvant l'autonomie ici et là-bas. Nous avons participé ici à la création de la coopérative Terres-En-Vue et soutenu le site alternatif de no-log qui abrite notre boîte mail ; au Mexique, nous avons soutenu le média alternatif Desinformémonos (www.desinformemonos.org), l'organisation des prisonniers La voz del Amate et la construction de l'autonomie zapatiste à travers les Caracoles de La Garrucha et celui de Roberto Barrios dont relève la coopérative de café Ssit Lequil Lum. Nos bénéfices servent aussi à l'organisation d'événements – nous avons reçu à Liège en mai 2013 des membres du FPDT (Front des villages en défense de la Terre d'Atenco) et le groupe de ska La Resistencia de Mexico – ou à la diffusion d'informations (brochures, affiches...).
Que se passe-t-il au Mexique ?
Depuis le 1er janvier 1994, date d’entrée en vigueur de l’Alena (Accords de libre-échange nord-américains) et de l’apparition publique de l’EZLN (Armée zapatiste de libération nationale), les Indiens en lutte au Chiapas, État du Sud-Est mexicain riche en ressources, s’organisent et réclament la dignité, la justice, la démocratie pour tous ainsi que la reconnaissance de leurs droits et de leur culture. Ils développent leurs propres systèmes de santé, de justice, de communication et leurs écoles autonomes afin de développer leurs langues et leur culture, et ce qu'ils jugent positif dans leur mode de vie : la propriété communale de la terre et des ressources, ainsi que la désignation des autorités en assemblée, notamment. Ils inscrivent leur lutte dans cinq siècles de résistance indigène au colonialisme et reprennent le cri de Zapata : « Terre et liberté ».
Les communautés rurales zapatistes sont organisées en municipes autonomes. On en compte une trentaine en 2011, coordonnés en cinq régions, et chacun regroupe plus d’une centaine de communautés (pour plus d'info, consulte le site http://www.enlacecivil.org.mx/caracoles.html). En 2003 apparaissent les Conseils de bon gouvernement, qui siègent dans les cinq centres civils construits par les zapatistes. Ces lieux de rencontre avec la société civile internationale, appelés d’abord Aguascalientes, deviennent des centres d’autogouvernement et sont rebaptisés Caracoles (les escargots qui symbolisent une dynamique en spirale mais aussi la maxime “lentement mais sûrement”). Les hommes et les femmes qui composent ces Conseils sont désignés par leurs communautés et siègent sans bénéfice en retour et à tour de rôle, suivant des périodes d'une semaine à un mois sur une durée d’un à trois ans.
L'important effort coopératif développé par l’organisation zapatiste civile est aussi présent dans ces Caracoles : hôpitaux, écoles autonomes, sièges de radio communautaires, coopératives d’achat et de production, ateliers de formation, lieux de rencontre, etc. Les principes de ce mécanisme original sont détaillés dans le texte du sous-commandant Marcos intitulé « La treizième stèle », publié en juillet 2003 (dernière partie du Calendrier de la résistance) consultable sur le site du cspcl.ouvaton.org. Une grande partie de ceux qui se rebellent contre une société livrée sans merci aux lois du capital, des libertaires et des altermondialistes se reconnaissent dans la création de ces communes autonomes.
Une des forces des zapatistes réside dans le fait que cette organisation révolutionnaire ne cherche pas à prendre le pouvoir au Mexique, mais se bat pour l'autonomie des populations indigènes en lien avec d’autres formes d’organisation au Mexique, comme le Congrès national indigène, ou dans le monde, comme Via Campesina. Le mouvement international appelé parfois par analogie « zapatisme métropolitain » s'inspire de ce mode d'organisation en revendiquant le droit à une culture de vie minoritaire. Ce mouvement est très développé dans les centres sociaux occupés (squats) en Espagne et en Italie comme en Belgique.
PLUS D’INFOS ?
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Comité de solidarité avec les peuples du Chiapas en lutte (fr) : http://cspcl.ouvaton.org/
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Site d'Échanges solidaires (fr) : http://produitszapatistes.free.fr/index.php
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Blog d'information et de réflexion sur le Chiapas et la lutte autonome en France et dans le monde (fr, esp) : http://espoirchiapas.blogspot.mx/2012/06/lecologie-zapatiste.html
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Site d’infos et de correspondance pour l'autonomie (fr) : www.lavoiedujaguar.net
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Site de communication zapatiste (esp) : http://enlacezapatista.ezln.org.mx/
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Lien civil entre les communautés indigènes chiapanèques et la société civile nationale et internationale (es) : http://www.enlacecivil.org.mx/
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Centre des droits de l'homme et campements pour la paix au Chiapas (es) : www.frayba.org.mx/
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Espace d'info sur les luttes et résistances des cinq continents (es, certains reportages sont traduits dans plusieurs langues) : www.desinformemonos.org